Une laicité à dimension variable pour le maire du Plessis-Robinson

Photo 1 Maison des Arts

En cette fin décembre 2017 , veille de noël , nous n’avons pu que constater comme les années précédentes l’installation de crèches symbole de festivités religieuses chrétiennes non seulement dans le centre administratif municipal lieu d’accueil du public de la mairie (photo 2) mais aussi dans la Maison des Arts du Plessis-Robinson proche de l’entrée de la médiathèque (photo 1).

photo 2 centre administratif de la mairie

Pourtant la loi du à l’initiative du député Aristide Briand, consacre la séparation de l’église et de l’état en en faveur d’une laïcité sans excès » (Source wikipedia).

Mr Pemezec, encore maire du Plessis-Robinson (en attendant que les recours contentieux contre l’élection sénatoriale dans les Hauts-de-Seine soit levée par la cour de cassation) n’a pas du lire le dernier article du courrier des maires du 24 novembre 2017 « Crèches de Noël : à installer avec précaution« . Cet article fait bien état que « les deux dernières décisions du Conseil d’Etat du 9 novembre 2016 (n° 395122 et 395223)  différencient bâtiments publics et emplacements publics »  et de préciser que « dans l’enceinte des bâtiments publics, l’installation d’une crèche de Noël est par principe interdite, sauf si certaines circonstances bien particulières permettent de lui reconnaître un caractère culturel, artistique ou festif, ou si cette installation résulte d’un usage local. »

Or la nouvelle Maison des Arts, bâtiment public de la ville d’ailleurs co-financé par le territoire Vallée Sud Grand Paris, n’a été inaugurée qu’en juin 2016 donc il ne peut s’agir d’un usage local . Pour le centre administratif on ne peut que déplorer que le maire cumulard  de la fonction de maire depuis plus de  28 ans, en ai fait un usage local de son « propre chef « mais dans les deux cas Maisons des Arts et mairie, cela n’est aucunement en relation avec une tradition locale, ou liée avec un évènement caractère culturel ou festif particulier.

C’est d’ailleurs sur l’absence de caractère culturel et festif que le juge du tribunal administratif saisi par la préfecture de l’Hérault, a obligé, Robert Ménard, le maire d’extrême droite de Béziers de retirer sous quarante-huit heures la crèche de Noël installée dans sa mairie, sans quoi il était redevable d’une amende de 2 000 euros par jour de retard (Source : Le Monde  « Robert Ménard retire, sous peine d’amende, une crèche de Noël à la mairie de Béziers »).

Alors comment se fait-il qu’au Plessis-Robinson la préfecture des Hauts-de-Seine ne fasse pas appliquer au Plessis-Robinson la même règle de droit de la république unie et indivisible sur l’ensemble des territoires français  ?

Il est vrai que la préfecture des Hauts-de-Seine a du gérer récemment  (en novembre 2017) une affaire qui a fait les gros titres des médias nationaux résultant de relations complexes et souvent inextricables entre la ville de Clichy et les associations cultuelles musulmanes (source le Parisien, Prières de rue à Clichy, 15 ans de polémique locale devenue affaire nationale« ). Le paroxysme de cette crise locale s’est produit lors d’ « un coup de forces des élus » d’Ile de France qui avaient répondu à  l’appel du maire (LR), Rémi Muzeau (Source le Parisien du 10 novembre 2017). La banderole de ces élus «Stop aux prières de rue illégales» était pourtant de l’intox : les prières dans la rue n’étaient pas illégales avant la décision du préfet du 16 novembre  2017 . (Source Le Parisien: Clichy le débat s’enflamme après la riposte des élus contre les prières de rues)

qui « paraissait d’ailleurs en tête de cortège dans la manifestation du vendredi (précédent) contre les prières de rue à Clichy », a participé activement à la polémique « jusqu’au Sénat où, le mardi (14 novembre 2017), il s’est fendu d’une question au ministre de l’Intérieur « : « Ces prières de rue provoquent la liberté et notre démocratie. Je vous demande donc de restaurer la République en tout lieu des territoires ». (Source  le Parisien Clichy : le débat s’enflamme après la riposte des élus contre les prières de rue).

Nous ne pouvons que reprendre à notre profit la petite phrase formulée par Mr Pemezec à l’égard de l’opposition lors du dernier conseil municipal du mardi 19 décembre 2017 (sur le quel nous reviendrons dans un prochain article) :

Monsieur Pemezec, « Avant de donner des leçons il faut balayer devant sa porte »

En conclusion nous demandons à ce que la préfecture des Hauts-de-Seine fasse respecter le droit aussi bien à Clichy qu’au Plessis-Robinson dans un souci de respect d’une laïcité apaisée dans le milieu public, tout en garantissant le respect des pratiques religieuses dans l’intime, et la possibilité pour tous de pouvoir avoir un lieu pour se recueillir et prier en paix dignement.

Nous en profitons pour souhaiter à toutes et tous de joyeuses fêtes de noël, que vous les considériez comme 

  • une fête païenne associée au solstice d’hiver  et/ou
  • une fête chrétienne pour les autres et/ou
  • le jour du père et/ou de la mère noël qui apporte des petits cadeaux pour les petits et les plus grands (encore avec des âmes d’enfant)
  • en tout cas pour tous un période festive avec ses proches en attendant les fêtes du nouvel an.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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