Urbanisme: un diagnostic du PLU fumeux et un PADD plus que vaporeux , une révision du PLU qui s’enlise dans le «brouillard» sauf pour le maire ?
Etape 1 : le diagnostic du PLU actuel
Après la 1ère réunion publique du 24 juin 2014 (cf notre article un-petit-devoir-de-vacances-preparons-nous-a-la-revision-du-plu), la mairie a fait part lors du conseil municipal du 22 septembre 2014 du Porté A Connaissance du Préfet (PAC) de juin 2014.
Vu les manquements constatés dans la 1ère présentation du diagnostic (cf notre article un-petit-devoir-de-vacances-preparons-nous-a-la-revision-du-plu), nous remercions alors Monsieur le Préfet, pour ce porter à connaissance, qui permettait de rappeler à l’ordre la mairie du Plessis-Robinson avec des objectifs complémentaires pour la révision du PLU (cf notre article urbanisme-un-rappel-du-prefet-des-prerogatives-de-la-revision-du-plu-merci-mais-reste-encore-beaucoup-a-faire-pour-faire-respecter-la-loi-au-plessis-robinson) et cela en terme
– de développement durable
– Pour les transports et la prise en compte du site de maintenance et de remisage du TAC dans la concertation
– du respect des lois Grenelle 2, loi ALUR
– de la défense de la mixité
Nous espérions ainsi que la 2nde réunion du 27 novembre 2014 organisée par la mairie puisse rectifier le tir des manquements de la 1ère réunion mais que nenni …
Tout d’abord comme pour la première réunion, la mairie n’a pas communiqué de façon transparente sur cette réunion. Comme pour la 1ère réunion, la publicité de la réunion a été restreinte au départ uniquement au journal de Robinson de la ville. Il a fallu que Mr Jean-François Papot, élu de notre liste sollicite la mairie en question diverse lors du conseil municipal du 20 novembre, pour que la communication quant à la réunion du 27 novembre sur le PLU soit « menée de manière plus active en particulier en ajoutant à l’agenda du site internet de la ville, indiqué dans la page consacrée à cette révision. Le maire a accepté (et effectivement, cela a été fait). « Malgré cela, la réunion du 27 novembre n’a attiré que trop peu de monde (une trentaine de personnes). Face à cet échec de la participation citoyenne, Mr Papot écrit sur son blog « l’élu, de l’opposition comme de la majorité, doit s’interroger : ce sujet si important n’intéresse t-il que trop peu ? La salle Galilée est-elle trop excentrée ? La communication, menée à notre initiative, n’a-t-elle pas été trop tardive ? ». A ce propos, nous ajoutons que le peu de participation est probablement du au manque d’affichage sur les panneaux publics pour libre connaissance à l’ensemble de la population de la ville, et surtout du manque de transparence de la ville sur l’objet de la réunion.
En effet contrairement à l’information donnée sur la publication du mensuel de la ville page 4, qui déclinait un objectif de poursuite du diagnostic et des objectifs complémentaires suite au Porter à Connaissance de Mr le Préfet adressé à la ville du 24 juin 2014 (information reprise ensuite dans le Parisien du jour), la réunion a démarré de suite par la présentation du PADD (cf étape 2 de cet article).
Bref il fallait donc conclure que le diagnostic était déjà finalisé. Que fût alors notre surprise d’accéder sur le site de la ville consacré à la révision du PLU à un rapport pour le diagnostic d’avril 2013 non actualisé, et non finalisé (surlignage jaune des commentaires du rédacteur : à mettre à jour, à compléter, avec des points d’interrogation).
A noter toutefois dans ce diagnostic quelques éléments dignes d’intérêt.
– Pour les espaces de continuité écologique ou à protéger, nous relèverons aussi au stade du rapport
- Pour le Panoramic Ermitage : alors que le compte-rendu de la réunion du 24 juin 2014 mentionne
« Question public : Parmi les sites patrimoniaux, celui de l’Ermitage-Panoramic n’apparaît pas, pourquoi ?
Réponse de la mairie : Le site de l’Ermitage Panoramic n’est pas un site inscrit ou classé »
Bonnet d’âne ou nez de Pinocchio ?
Le tableau page 68 du rapport du diagnostic prend bien en compte le Panoramic Ermitage en bâti remarquable tout du moins, et au même titre que les autres guinguettes. D’ailleurs il est même inscrit à l’Inventaire général du patrimoine culturel d’Ile De France sous la référence Mérimée IA00076300 en tant que guinguette construite à l’occasion de l’exposition universelle de 1889.
A ce propos, nous retenons avec attention la mention page 67 du rapport « Il n’y a pas de différence de fond entre site inscrit et site classé, qui doivent répondre aux mêmes critères, mais seulement une différence de degré d’intérêt, de souci de protection et de rapidité de mise en oeuvre d’une procédure. L’Architecte des Bâtiments de France est également consulté pour tout projet d’occupation du sol dans les sites classés ou inscrits. »
Le rapport fait toutefois l’oubli page 89-90 de la protection des 2 percées visuelles protégées du site du Panoramic Ermitage.
Par contre le rapport fait bien référence au chemin vert entre la vallée aux Loups et le parc Henri Sellier au travers des schémas page 40 et 94, respectivement pour le maillage doux et de la trame verte.
- la mention du chemin entre les 4 forêts, qui traverse non seulement le Panoramic Ermitage mais aussi le terrain ex CAF de la rue Côte Ste Catherine pour relier le parc de la solitude à la forêt de Clamart-Meudon .
A ce propos, nous avons été surpris de noter dans le Porté A Connaissance du conseil général des Hauts de Seine de mai 2013 (également mis en ligne sur le site de la ville concernant la révision du PLU), introduit par un courrier de M Devedjan daté du 27 juin 2013 (reçu mairie le 4 juillet 2013), pour expliquer les modification de ce PAC de 2013 par rapport à son ancien PAC de 2012 (pas disponible sur le site de la ville) :
En regardant les plans et schémas fournis, on se rend compte vite qu’il s’agit du terrain racheté par la ville à la CAF pour la réserve du futur Lycée, réserve qui a ensuite été déplacée par la marie suite à modification du PLU entérinée par le conseil municipal le 27 juin 2013.
Mais alors pourquoi le conseil général des Hauts de Seine a-t-il soustrait la mairie du Plessis de la contrainte du maintien d’une réserve (bande de largeur de 12 m tout le long des parcelles) le même jour que la mairie actait en conseil municipal définitivement le changement de destination de ces parcelles : d’un objectif d’intérêt général pour un lycée à un objectif purement spéculatif de projet immobilier de résidences privées ?
Coïncidence ou arrangement entre élu du même bord du 92 ?
Depuis ce terrain a été revendu par décision du conseil municipal du 10 avril 2014, au lendemain de la réélection du maire, à un promoteur immobilier et le projet (sans aucun logement social) est déjà lancé par Foncier Construction sous le nom du domaine de Pénélope, « un écrin de nature pour un cadre de vie privilégié au Plessis-Robinson »
– la référence à une zone humide classe 3 dans le quartier de l’étang Colbert
Quelques observations de ce rapport sont aussi à souligner sur l’aspect développement durable
– pages 26 28 ce document met bien aussi en exergue en terme de diagnostic le défaut de réseau bus et vélo adéquat pour mailler la ville (c’est vrai que le maire préfère demander au Stif de détourner une ligne de bus comme le 195 du quartier du Parrier car « soucieuse » de satisfaire des riverains que le passage du Bus incommodait, source article PlessisPSweb le Perrier quartier à part entière du Plessis-Robinson ?) et le risque induit en terme de circulation automobile et de problème de parking. Cette saturation automobile est développée page 122 « Grâce aux données des graphiques présentées à la page suivante, on constate que la voiture particulière, avec 40 % du total, reste le mode privilégié de déplacement pour les trajets « domicile – travail » de la population active robinsonnaise ayant un emploi sur le territoire communal. Pour les actifs travaillant hors de la commune, ce chiffre varie entre 56 et 64%. Au vu des graphiques, les transports en commun ne constituent véritablement une alternative intéressante à la voiture que pour les actifs robinsonnais travaillant dans un autre département que celui des Hauts de Seine. Ils sont alors 37% à les utiliser. »
– Concernant l’espace vert, la diminution de l’espace vert public suite au bail donnée au Racing Metro n’est pas mentionnée pages 83-84, et sur la surface totale des « masses vertes » pages 86-87, il n’est pas fait état non plus des implications suite à la dernière modification du PLU (suppression des arbres de hautes tiges, zone Uce abattage arbres y compris EBC, réduction espaces verts pointe rue d’Aulnay rue de Malabry…)
Au global page 95 il est indiqué qu’entre 1982 et 2008, « on observe une disparition de la surface dédiée au sport (espaces ouverts : 10 hectares), de parcs et jardins (4 hectares), » et en même temps il est indiqué « La commune favorise donc le renouvellement de la ville sur la ville et la densification pour accroitre son parc de logements » en cause.
Cherchez l’erreur …
– Le risque ruissellement est totalement sous étudié page 100 compte- tenu de la topographie de notre ville, et du réchauffement climatique induisant des évènements pluvieux volumineux plus fréquents et plus élevés et surtout compte tenu de la densification/imperméabilisation de la ville !
– Quant au bruit page 105, il est indiqué que « les valeurs sonores limites sont dépassées à proximité de l’A86 mais que sur le territoire communal, les secteurs impactés accueillent majoritairement des activités. Aucune habitation n’est soumise à des dépassements de seuil du bruit routier au Plessis-Robinson. » Qu’en sera-t-il avec le projet de logement ZAC Noveos et compte tenu de la création de la nouvelle bretelle A86 ?
Quant aux activités support à la vie des habitants du Plessis , le constat est parfois effarant :
-Page 144, la répartition du commerce sur le Plessis laisse bien perplexe. Il n’est fait état que d’un manque au Perrier alors qu’avec la carte on constate aisément que d’autres secteurs ne sont pas couverts avec des commerces de proximité (comme au 9 rue Moulin Fidèle où les commerces sont fermés suite au risque d’effondrement en raison de la construction d’un nouvel immeuble !)
-Page 150 on notera pour le Moulin Fidèle » La réflexion sur la restructuration de cette propriété est actuellement en cours. » Tout un programme en perspective …immobilier selon la mairie on imagine aisément mais pour nous des salles pour les associations qui pourraient aussi servir de salles pour organiser les réunions sur la révision du PLU au lieu de les délocaliser dans la zone Noveos à l’espace Galilée.
– Page 154 le statut sur les écoles est accablant. Il ne restait plus que la place pour 280 élèves maternelles et 516 pour élémentaires pour la rentrée 2012 et avec les chiffres en 2015 « les prévisions annoncent la saturation de deux écoles maternelles : l’école Juliot Curie et l’école H Peatrick. » et que l’école élémentaire L.Hachette pourrait être rapidement saturée. En fait le maire cible sur le fait que les écoles J. Curie ou L. Hachette sortiraient du dispositif Réseau Réussite Scolaire (RRS), les capacités d’accueil seraient augmentées (plus d’élèves admis par classe) ! Vraiment quelle façon d’anticiper ?
Etape 2 : la présentation et le débat du PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable)
La présentation accessible sur le site de la ville (après inscription préalable sur Calameo) a été présentée la première fois lors de la réunion publique du 27 novembre 2014 soit avant la présentation du PADD devant les personnes publiques associées alors qu’une mairie est sensée exposée son projet avant aux personnes publiques associées telles que le préfet, les associations agrées environnement pour recueillir leur avis, avant de présenter ensuite au public.
Pour l’instant le compte-rendu de cette 2nde réunion publique n’est toujours pas accessible ce samedi 19 décembre 2014.
Conformément à la loi, un débat sur le PADD a bien eu lieu en conseil municipal le jeudi 18 décembre dernier et dans le cadre de suspensions de séance, a été représenté eu ou prou la même présentation que celle de la réunion publique du 27 novembre 2014 : En début de présentation, le conseil municipal a eu même l’honneur d’avoir un slide complémentaire pour traiter des objectifs complémentaires suite au PAC du préfet. Par contre les slides 17 et 19 permettant de mieux se rendre compte du projet de ville ont été enlevés de la présentation.
En effet ces slides décrivent de façon plus précise les projets de ville pour le quartier Noveos et le quartier Ledoux, sous forme de projet d’Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP).
Les OAP peuvent être utilisées de façon complémentaire aux dispositions inscrites dans le PLU, en reportant des principes d’aménagement, écrits ou graphiques, opposables aux autorisations d’occupation du sol. La loi ENE de 2010 a renforcé l’obligation d’OAP pour les PLU intercommunaux. Mais pour un PLU communal, les OAP d’aménagement ne semblent pas encore être obligatoires dans l’absolu (source : « Fiche 1 : Origine et place des OAP dans le PLU », Écriture du PLU : Les orientations d’aménagement et de programmation, GRIDAUH, 13 mai 2011) mais ils peuvent être envisagés pour compléter les problématiques spécifiques de la commune : mise en valeur des continuités écologiques, des paysages, des entrées de villes et du patrimoine, lutte contre l’insalubrité, renouvellement et développement urbains. Quoi qu’il en soit la loi ENE renforce les liens entre OAP et PADD : Si la commune établit des OPA, ils doivent respecter l’orientation du PADD.
Les élus ont eu quant à eux accès à un rapport écrit très succinct et tout aussi flou que le schéma général du projet de ville (slide 24 de la présentation PADD) plus qu’énigmatique et peu visible pour une assemblée publique.
Mais au fait qu’est ce qu’on attend d’un PADD ?
« Le PADD est un document politique exprimant les objectifs et projets de la collectivité locale en matière de développement économique et social, d’environnement et d’urbanisme à l’horizon de 10 à 20 ans. »
« Il répond au principe de développement durable qui inscrit le PLU dans des objectifs plus lointains que sa propre durée ; le développement durable est défini comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs »
A noter ainsi dans le rapport PADD, la mention d’une volonté d’homogénéiser le paysage urbain avec rénovation, habillage des façades. La rénovation énergétique et l’accessibilité étant présentée comme second objectif alors que cela devrait être le contraire du point de vue développement durable !
La loi Grenelle II (appelée aussi loi ENE) précise: le PADD « fixe les objectifs des politiques publiques d’urbanisme, du logement, des transports et des déplacements, d’implantation commerciale, d’équipements structurants, de développement économique, touristique et culturel, de développement des communications électroniques, de protection et de mise en valeur des espaces naturels, agricoles et forestiers et des paysages, de préservation des ressources naturelles, de lutte contre l’étalement urbain, de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques ».
Dans le rapport PADD, il y est répondu
- Pour les équipements structurants
Alors banco et surtout croisons les doigts, en particulier pour les écoles de petite enfance et primaire pour les quelles le diagnostic est accablant !
Pour les espaces culturels de proximité, étrange car le maire a déjà fait part de sa volonté de raser le théâtre du Perrier et d’envisager un nouveau devenir pour le moulin Fidèle ?
Quant aux équipements sportifs, il est indiqué à développer « de façon significative » : plus que brumeux. A se faire préciser si pour sport d’élite ou pour tous car pour l’instant la ville a diminué la superficie des terrains disponibles pour tous au profit d’un sport d’élite. Mais vu l’autre message indiqué dans le rapport, l’orientation vers le sport d’élite se devine …
- Pour la protection des espaces naturels, Le Panoramic Ermitage est absent des sites à protéger aussi bien en terme de bâtiment remarquable ainsi que des perspectives visuelles protégées
- Quand à la mobilité douce, la création de nouvelles pistes cyclable est envisagée « le cas échéant», ce qui montre le peu d’ambition du maire dans ce domaine malgré un diagnostic accablant.
- Pour les transports, il est fait référence à l’arrivée du T10 (appelé aussi TAC) dès 2017 alors que le STIF ne l’envisage pas avant 2020 et que pour l’instant le projet a été mis en suspens : il a été supprimé de l’ordre du jour du conseil d’administration du STIF du 10 décembre 2014 dernier en particulier en raison de la demande du nouveau maire de Clamart Mr Berger, d’enfouir le tramway sous la départementale D2 traversant la forêt pour éviter de réduire de 4 à 2 voies la circulation automobile (source article du Parisien Futur Tramway T10 : le maire réclame un sous-terrain)
- Pour le commerce, l’objectif n’est que de « conforter le tissu commercial dans les quartiers ». Le PADD ne va donc pas traiter la répartition des commerces sur l’ensemble des quartiers et résoudre le problème de certains quartiers comme le Perrier repéré dans le diagnostic d’avril 2013. Par contre la mairie envisage dans la zone Noveos de développer une «dynamique commerciale » en profitant de la proximité des tramways. Mais cela ne va pas résoudre le besoin de commerce de proximité de quartiers de la ville non connectés en direct avec les tramways (d’autant que la mairie fait dérouter les bus de leur quartier !). Mais espérons que le projet du maire ne soit pas plutôt d’irradier des habitants d’autres villes vers une nouvelle zone commerciale dans la zone Noveos !
- Pour l’activité économique, l’orientation donnée consiste à « moderniser l’activité économique »
Cet objectif correspond au projet ZAC Noveos et au projet d’OAP Noveos.
Tout d’abord il va à l’encontre de l’objectif du SDRIF bien repris par le PAC du préfet de maintenir des sites d’activité à proximité de l’A86.
Le maire persiste et signe lors du conseil municipal du 18 décembre 2014 en indiquant qu’il ne veut plus de hangars sur la zone Noveos et en particulier de hangars à bus qui hébergent la société de transports Keolis. La SAIGI et la société Keolis des bus Phebus n’ont pas du être consultés ? Il avait déjà eu les même propos pour l’option Site de Maintenance et Remisage du tramway T10 sur la zone Noveos en qualifiant le SMR de vulgaire garage alors qu’il aspire de tous ses vœux le T10 pour l’optimisation foncière sur la Zone Noveos !
En tout cas le parc d’affaire Noveos ne désarme pas. A cette veille de noël, la SAIGI, société anonyme d’investissements et de gestion immobilière, gérant Noveos, vient de sortir avant ce Noël des étendards flamboyants aux entrées de notre parc d’activités Paris Sud Ouest Noveos. Nous vous invitons à regarder avec attention le nouveau film promotionnel de Noveos, Alice au Pays de Noveos avec des interviews participatifs de dirigeants d’entreprises présents sur le parc dont Gilles Sieutat de Keolis et Patrick Téjédor de MBDA. Ce dernier souhaite « un coup de baguette magique pour toutes les entreprises s’y précipitent » et devienne « un lieu très attractif économique et industriel pour attirer de l’emploi et donc des habitants, et donc dynamiser la zone. »
Nous ne pouvons qu’abonder à ces propos. Malheureusement la logique de notre maire qui se dit bâtisseur est d’abord de vendre à des promoteurs pour avoir plus d’habitants pour combler la dette engendrée par ses projets pharaoniques tels que la médiathèque et le PPP.
- Pour la politique en terme de logements,
- il est fait part de la volonté de préserver le tissu pavillonnaire mais uniquement dans les quartiers du Coteau, et dans une partie des quartiers de la Terrasse de Robinson et du Hameau. Ainsi le quartier des pavillons Colbert est totalement oublié. En réunion publique du 27 novembre de présentation du PADD, le maire a confirmé vouloir «optimiser le foncier » en dehors des zones pavillonnaires sacralisées.
- Pour l’amélioration de la mixité sociale, il s’agit de diminuer le pourcentage global de logements sociaux et maintenant le maire ne parle plus d’atteindre les 30% mais plutôt se rapprocher de 25%
Le projet OAP sur le quartier Ledoux (autour de l’église Ste Marie de Madeleine) permet de comprendre comment : détruire certains habitats HLM pour reconstruire en plus dense de nouvelles constructions pour le privé ! Lors de la réunion publique du 27 novembre de présentation du PADD, le maire avait invité un représentant du service de l’ODHM des Hauts de Seine pour indiquer leur soutien dans cette démarche en particulier en utilisant l’argument de vétusté de certains logements HLM ne permettant pas d’envisager un rénovation énergétique et de constater l’échec de la géothermie pour diminuer les charges dans certains logements HLM. Ce qui n’est pas vraiment surprenant car pour tout projet de rénovation énergétique, la première étape est d’isoler le logement avant de changer le mode de chauffage et car le projet a consisté également à remplacer l’eau chaude sanitaire par des chauffe-eau électriques, ce qui n’est pas source d’économie d’énergie ! Monsieur le Maire, vice président du conseil général des Hauts de Seine en charge du développement durable aurait-il besoin de leçons de rattrapage accélérées ?
Le PAC du préfet insiste sur le point de continuité écologique en indiquant que ces questions doivent avoir été traitées dès le rapport de présentation du diagnostic.
A ce propos, nous avons fait part dès la réunion publique d’absence d d’information quant à l’aspect continuité écologique, en donnant par exemple le cas du chemin vert traversant les parcelles du Panoramic Ermitage pour relier la Vallée aux Loups au parc Henri Sellier. La mairie a indiquer que cela se décrit dans le rapport complet du PADD et que concernant le chemin vert, la mairie tiendra sa promesse faite dans l’acte de vente entre la mairie et le conseil général des Hauts de Seine pour la remise en état du chemin vert. De belles promesses mais rien n’est précisé au niveau du plan de zonage de masse adopté en conseil municipal en juin 2013 et concernant le rapport sur le PADD l’objectif de continuité écologique y est bien décrit mais sans indiquer les moyens, en particulier il n’est pas mentionné le cas de la continuité écologique entre les 4 forêts : La mairie pourrait-elle prévoir au minima une AOP de continuité écologique pour traiter cet aspect ? Et nous expliquer comme elle va traiter le cas entre le Parc de la Solitude et la forêt de Meudon-Clamart suite à la suppression de la réserve (avec accord du conseil général des Hauts de Seine) de la bande de 12 m du terrain (ex CAF, ex réserve Lycée) du chemin de la côte Sainte Catherine, alors que la ville a déjà vendu le terrain à un promoteur ?
Le PAC du préfet précise également que des objectifs chiffrés de la modération de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain doivent être établis dans le PADD.
L’objectif n’a été précisé que dans le rapport soumis aux élus : il y est mentionné un objectif global de 3 hectares tout en précisant que des espaces paysagers et naturels seront consommés de façon limitée pour des équipements collectifs et faciliter les opérations de renouvellement urbain, ou moderniser la protection d’espaces naturels et paysagers ». Lors du conseil municipal, l’élu d’opposition JF Papot a sollicité le maire pour plus de détail quant à cet objectif de 3 ha : quel type d’espace naturel visé, et quel objectif de construction à ces endroits ? La réponse des services de la mairie fut surprenante : il s’agit d’une enveloppe théorique, qui concernerait en particulier des « petits » espaces boisés classés (EBC) qui vont être transformés de façon systématique en espaces verts protégés. Cette réponse évasive est d’autant plus inquiétante au regard de l’objectif visé par la mairie : « moderniser la protection d’espaces naturels et paysagers ». Savez-vous ce que cela veut dire ? En tout cas il ne s’agit pas d’un objectif de développement durable ….
D’autre part, le PADD présenté n’est ainsi ni ambitieux ni précis
- Pour le développement durable : pas de vrai plan ou ambitions à imposer pour toutes nouvelles constructions, ou de modifications de permis de construire
- Pour la lutte contre bruit : aucune initiative autre qu’écarter les constructions nouvelles de la future ZAC Noveos de l’A86
- Pour lutter contre les pollutions visuelles : la révision du règlement local de publicité est bien mentionnée mais sansobjectif clair en terme de délai même si en réunion du 27 novembre suite à notre question la mairie a fait part lancer dela sélection d’un cabinet d’étude pour lancer la révision du RLP)
- Pour lutter contre les pollutions des ondes : pas plus que la loi , bref on s’engage pas …
- Pour la prévention des risques, une phrase de 4 lignes dans le rapport mentionne entre autre les risques de ruissellement sans pour autant indiquer les moyens. Dans les présentations slides il est indiqué un objectif de zéro ruissellement pour les nouveaux projets de construction ainsi que le recours au toitures végétalisée alors que la dernière modification du PLU a imposé des pentes de toiture incompatible avec les toitures végétalisée ? En tout cas le risque ruissellement devrait être étudié sérieusement au regard des nouveaux objectifs de densification de la mairie avec une emprise de 3ha d’espace qui va induire une imperméabilisation supplémentaire des surfaces. Le cas des quartiers « bas » de la ville et zone humide comme le quartier Colbert devrait être étudié.
- Aucune mention de risque lié au projet de la mairie d’enfouissement de la ligne HT de la zone Noveos. Il est juste indiqué dans le rapport que « La ligne HT grève certains terrains » pour en justifier l’enfouissement.
Comment faire enfin comprendre à la mairie qu’une fois enterré il ne pourra rien construire au dessus et de façon plus étendue qu’en aérien ! Il serait plus exact de dire que la ligne HT grève les prix de revente foncière. Par contre si enfouissement, il y a nécessité à notre avis de lancer par une autorité environnementale indépendante une étude de risque car des travailleurs de la zone Noveos seront impactés mais aussi des habitants qui y résident déjà avec la ligne HT parfois au dessus de leur tête comme pour la résidence construite en 2007 derrière la piscine!
Par contre le projet du maire est plus ambitieux que le SDRIF en terme de constructions de logement et d’objectif de densifications
La présentation du PADD sous forme de slides fait référence au SDRIF pour justifier des objectifs de densification à outrance. Or le SDRIF ne requiert qu’une augmentation de la population de 15 % d’ici 2030 sur notre commune.
Cet objectif a été décliné dans le PLH, Programme Local de l’habitat, de notre Communauté d’Agglomération des Hauts de Bièvres (CABH). Il y est mentionné un objectif entre 2015 et 2020 pour l’ensemble de la CABH de seulement 1170 logements par an pour une communauté regroupant 7 communes avec au total 187000 habitants en 2013.
Or la ville du Plessis Robinson avec environ 28000 habitants représente donc 15,5 % de la population de la CABH et donc proportionnellement on pourrait en déduire un objectif du PLH d’au maximum 182 logements par an. Par contre au prorata de la superficie, 3,43 km2 pour le Plessis-Robinson sur 43,83 km2 pour la totalité de la CABH, nous ne représentons que 7,8 % de la superficie de la CABH, ce qui pourrait laisser penser un objectif communal réduit à 92 logements par an.
Compte tenu de notre densité de population la plus élevée de la CABH selon les chiffres de 2010 (source Wikipedia) de 8196 hab./km2 après Bourg la Reine alors que nous sommes une commune avec quasi pas d’accès à une gare de métro ou RER et que notre densité moyenne de population est plus du double de celle de la CABH de 4162 hab./km2, nous pouvons aisément en conclure que l’objectif d’une centaine de logements par an est l’objectif à atteindre.
A noter que ce PLH a été adopté au dernier conseil communautaire du 5 décembre 2014 suite la présentation du rapporteur, Mr Pemezec, notre maire en personne, qui en parallèle indique en cours de réunion municipale du 18 décembre 2014 ne pouvoir donner les objectifs chiffrés pour notre commune de l’impacte du SDRIF car « il ne souhaite pas s’enfermer dans aucun chiffre » !
Le nez de Pinocchio se rallonge.
Or une centaine de logements nouveaux par an d’ici 2020 avec environ 35 % de logement social nouveau requis pour chaque commune de la CABH est bien loi des objectifs affichés par la mairie avec les projets d’OAP Noveos et Ledoux, et puisque le maire affiche déjà de réduire à 25% le nombre de logements sociaux sur l’ensemble de la commune/.
A noter que durant la dernière période avec la ZAC nouvelle cité jardin, le Plessis Robinson a cru de plus de 350 logements par an soit près du triple du nouvel objectif du PLH reprenant les objectifs du SDRIF
Notre ville a déjà vécu un « boom immobilier » les dix dernières années qui a entrainé une forte augmentation de la population de plus de 30 %.
Et cela nouvelle infrastructure routière ou de transport alimentant directement notre commune, ce qui a induit un trafic automobile saturé (seulement 16 % des habitants du Plessis travaillent au Plessis-Robinson), une problématique de parking mais aussi des équipements scolaires non satisfaisants pour satisfaire la croissance de cette population de nouvelles familles.
L’asphyxie de notre ville est déjà symptomatique : l’impact du changement de sens de l’avenue Général de Gaulle en congestion automobile n’en est qu’un symptôme.
Monsieur le Maire de répondre à cette interrogation de Mr Jean-François Papot en conseil municipal, par sa ritournelle systématique quand il ne sait pas répondre : c’est la faute « faute à la région » si nous n’avons pas de transports structurants dans notre commune.
Mais n’est-ce pas au maire d’envisager un développement urbain, durable, viable, et protecteur des risques pour ses concitoyen(ne)s en tenant compte non seulement des contraintes règlementaires que le maire considère comme « anxiogènes » (propos de Mr Pemezec lors de la réunion publique du 27 novembre 2014) mais aussi de la topologie et infrastructure de mobilité existante et future de notre territoire ?
Car effectivement ne reproduisons pas les mêmes erreurs qu’à Vélizy Villacoublay : ce sont les transports qui doivent précéder la construction de logements et d’activités nouvelles et non l’inverse ! et Ce n’est pas l’hypothétique T2 dès 2017 qui pourra absorber une croissance encore de 30% supplémentaire de la population de notre commune.
Pour finir quelques éléments de réponse à l’attaque du maire contre l’activité transport de la Région ;
Les chiffres-clés (source Discours de Pierre Serne, vice président Région en charge des transports, présentation du budget 2015 Région en décembre 2014)
- Budget global 2015 : 1,803 Md€ pour les transports (plus d’un tiers du budget de la Région)
- Investissement : 1,002 Md€ soit 43 % des investissements régionaux
- Fonctionnement : 801 M€ dont 639 M€ de contribution au budget du STIF
Quelques Repères :
- 8,3 millions de voyageurs empruntent le réseau de transport francilien par jour – contre 6,6 millions de voyageurs il y a 10 ans – soit une hausse de 20 % en 10 ans seulement.
- En 2030, 9 Franciliens sur 10 seront à moins de deux kilomètres d’une gare.
- En 2030, les voyageurs gagneront entre 30 minutes et une heure sur leurs trajets quotidiens.
- Depuis 2010 : 18 chantiers de métros, de tramways et de bus en site propre réalisés depuis 2010 ;
- 2014 et 2015 ont vu et verront la mise en service des des TCSP de Gonesse et du plateau de Saclay, et des tramways T8 et T6, , qui viennent après les prolongements des T2 et T3, ce qui fait de notre région le troisième réseau de tramways en Europe
- La réalisation des schémas directeurs des RER A, B, C et D est engagée avec notamment pour la ligne B la toute récente réalisation du très attendu troisième quai de Denfert-Rochereau.
- 40 chantiers sont aujourd’hui en travaux ou sur le point de l’être.
Nous vous laissons juges ! Mais nous vous donnons un indice …
#Pinocchio 1/2 au milieu des cadeaux de noel. Cela ne vous ferait pas penser au maire du #Plessis ? pic.twitter.com/3CowpPuE9J
— EELVPlessis-Robinson (@EELV92350) 7 Décembre 2014