Les 10 ans du Marché & les gabegies de gestion de la majorité LR : Intérêt général ?

Le Plessis-Robinson va fêter en grande pompe les 10 ans du marché du 11 au 16 octobre prochain. Dans la communication de la ville sur sa page internet  sur l’évènement , il est écrit

Extrait :  » Le succès d’un marché est souvent une alchimie mystérieuse, mais celui du Plessis-Robinson repose sur quatre ingrédients essentiels : des commerçants fidèles, le bon rapport qualité/prix, une organisation et une gestion solide et une Municipalité très présente, veillant à l’équilibre et au bon fonctionnement de l’ensemble. « 

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Source: DanielBarreau via wikimedia.org

Il est vrai que ce marché est un succès pour une offre de proximité (alimentaire, habillement, droguerie, décoration, loisirs …) variée pour les habitants de la ville mais aussi pour nos voisins des autres communes de notre territoire Vallée Sud Grand Paris. Ce marché reconnu en Ile de France permet également de se procurer des produits frais en circuit court de bon rapport qualité/prix grâce à des producteurs-commerçants d’abords éloignés de la région parisienne qui se lèvent très tôt le matin pour rejoindre trois fois par semaine notre ville.

De même nous ne pouvons nier la présence de la municipalité et en particulier du maire qui sillonne régulièrement les halles du marché pour marquer sa présence sur son territoire (même si souvent en confondant présence auprès de ces concitoyen(ne)s et vociférations verbales de politique générale contre le gouvernement et à l’intention de tout membre de l’opposition).

Cette présence ne signifie pas pour autant efficacité de fonctionnement et bon équilibre de gestion et loin delà !

Le premier exemple de dysfonctionnement est celui du parking lié à l’erreur de conception du parking sous-terrain. Ce problème récurrent est d’ailleurs avoué dans l’article de communication des 10 ans du marché par Mme Owens, élue de la majorité. Mais la majorité LR de notre ville a le don de toujours reporter les erreurs sur une tiers partie. Comme cette fois, la majorité aurait du mal à convaincre en faisant endosser l’origine de ce trouble au gouvernement et/ou à la gauche et/ou aux écologistes, c’est le département qui trinque. Mme Owens indique ainsi

Extrait :« Notre marché est d’abord victime de son succès grandissant et d’une erreur de conception du parking souterrain, liées aux contraintes imposées par le Département. Nous avons amélioré les choses en inversant les flux, mais il reste qu’avec une seule rampe de sortie, cela sature aux heures de pointe.  Le projet d’une deuxième rampe de sortie est en phase d’étude, elle devrait être mise en service pour l’hiver 2017-2018. »

Or les contraintes du département ne sont rien d’autre que celles liées au flux de circulation sur une départementale, la D75, sur la quelle ont été prévues par la ville de déboucher les rampes d’entrée/ sorties du parking les Halles du marché. Effectivement la modification de flux avec une seule rampe de sortie permet d’améliorer un peu les choses mais cela nécessite le dimanche de dévier l’avenue de la libération (devant le Biocoop) pour éviter la congestion totale du trafic.  La prévision des flux de circulation aurait du être un point essentiel d’élaboration du marché comme pour tout projet urbanistique d’intérêt général structurant et comme pour tout projet urbanistique tout cours (d’autant plus avec un facteur de densification de la ville la plus élevée dans les Hauts de Seine comme aime à s’en vanter le maire).

Mais pourquoi donc la ville n’a pas déjà mis en place cette deuxième rampe de sortie qui avait été sollicitée très rapidement par l’opposition ? La source de ce retard est dans l’autre partie de réponse de Mme Owens à ce sujet :

Extrait: « Ce projet (2ème rampe de sortie) ainsi que la rentabilisation du parking sont des enjeux financiers importants pour la Ville, sachant que l’ouverture de la Maison des Arts va permettre une plus grande mutualisation de cet équipement. »

La priorité budgétaire du maire du Plessis-Robinson Mr Pemezec a été donnée depuis deux mandatures à « Sa » Maison des Arts dont le coût budgétaire de 44 millions d’euros (doublé par rapport au budget de 2010) est à la hauteur de ce projet pharaonique et cela quitte à mettre en retard des projets structurants (écoles F Peatrick, J Curie) et urgents à mettre en oeuvre comme la rénovation extérieure de notre hôtel de ville, la rénovation énergétique des bâtiments de la ville, mais aussi la deuxième rampe de sortie du marché!

Mme Owens évoque également comme cause la nécessité de rentabiliser le parking de la Halle sans pour autant en dévoiler les tenants et aboutissants. L’article de Mr JF Papot, élu PS de l’opposition, « Parking de la halle moins de 7% payé par les usagers » met bien en relief les causes de ce problème de rentabilité : la délégation de service public choisie par la majorité LR en 2005 est discutable du point de vue juridique, et en plus très coûteuse et cela en raison entre autre des frais de siège social important du délégataire, la société Avenance. Heureusement le contrat de délégation prend fin et la ville a enfin pris une sage décision en ne reconduisant pas ce contrat qui nous a déjà coûté plus que de raison : 585 000 euros en 2014 soit depuis 2006 près de 5 millions d’euros ! Après 8 ans de perte financière importante, la ville va donc reprendre en régie ce parking de la Halle du marché pour optimiser sa rentabilité.

Or la gabegie financière pour le marché ne s’arrête pas là !

Mr JF Papot décline l’ensemble de cette gabegie financière autour du marché dans son dernier article reprenant son intervention du dernier conseil municipal du 26 septembre 21016 et qui s’intitule « L’intérêt général commande de mettre fin aux gabegies autour de la halle du Plessis-Robinson ».Si nous résumons cet article fort bien détaillé techniquement, en terme de surcoût

– L‘investissement du parking de la Halle et du marché a coûté à minima 7 millions d’euros de trop à la commune via un Bail Emphytéotique Administratif (BEA) signé entre la société Soprano et la majorité LR en 2005 (jusqu’à l’arrêt de ce dit BEA via la délibération du 26 septembre 2016)

Le fonctionnement du marché via la délégation de service public à la société Mandon représente au total  une surdépense de 15 millions d’euros via une subvention  qui courre jusqu’à 2024 alors que le marché devrait rapporter à la ville en terme de budget de fonctionnement.

Aussi le paragraphe de l’article de la ville sur les 10 ans d’anniversaire intitulé « une collaboration à succès nous » fait plus que grincer les dents.

Extrait:« Gérant depuis de longues années le marché du Plessis-Robinson, connu pour être l’un des plus beaux d’Île-de-France, la société Mandon-Somarep est fière de mettre en avant la qualité de ses produits et le professionnalisme de ses commerçants. « Fait rare, ces derniers se transmettent souvent les emplacements de père en fils, les places sont donc très prisées et la rotation est faible » explique Yves Askinazi, directeur général, qui se félicite de cette collaboration. »

Effectivement collaboration très rentable et fructueuse pour la société Mandon mais pas pour la ville !

La délégation de service public pour le parking de la halle nous a coûté 5 millions d’euros depuis 2006 (ouf elle est arrêtée!).

Donc total de la surfacturation rien que

pour le marché et le parking de la halle :

27 millions d’euros de trop !

A cette note salée, n’oublions pas le parking du coeur de ville également géré par une autre délégation de service public et qui nous a déjà coûté très cher depuis 15 sans, environ 4 millions euros, et vu que le maire refuse de mettre en cause cette délégation de service public il nous restera encore à payer à minima 1 million d’euros de trop  (delta entre les 4 millions d’euros restant à verser et le coût d’une résiliation 3 millions d’euros).

Bref les contrats initiés et prolongés (Délégations service public, BEA) par le maire de la ville pour le marché et les parking de la Halle et du coeur de ville vont coûter en trop à notre collectivité 32 millions d’euros et cela avec l’approbation pleine et entière des élus de la majorité LR de la mandature actuelle  mais aussi des mandatures précédentes 2008-2014 et 2001-2008 et cela malgré les alertes et mises en garde de l’opposition répétées.

Pendant ce temps le maire continue de se vanter d’une bonne gestion des finances de la commune et de mettre tout sur le dos du gouvernement en raison de la perte de dotation de 1 million d’euros cette année pour justifier les augmentations d’impôt !

Pire la dette déjà très élevée à 83 millions d’euros et qui s’était déjà alourdie en début d’année de 5 millions d’euros pour un emprunt supplémentaire pour financer des avenants plus ou moins justifiés de la pharaonique Maison des Arts, devrait augmenter encore via la versement d’indemnités pour la fin du BEA à Soprano de 21-22 millions d’euros (en fait plutôt faire réapparaître une dette cachée) !

Nous voyons donc à l’horizon une dette à 100 million d’euros à moins que le maire n’ait l’obligation comptable de stopper net des investissements utiles comme l’école F Peatrick qui avait déjà été fortement retardée.

C’est pourquoi à la vue de ces différents éléments, nous avons commenté l’article de Mr JF Papot sur ces gabegies et l’avons sollicité en tant qu’élu de la manière suivante :

Votre article (et les liens vers vos autres articles) souligne l’inconsistance juridique des délibérations et de certaines délégations de service public (parking halle, parking coeur marché). Par ailleurs, vous aviez déjà alerté sur l’illégalité de la délibération de juin 2016 pour le compte de gestion 2015.

Pour l’intérêt général, nous vous invitons en tant qu’élu à communiquer ces éléments factuels au comptable public et à notre nouveau préfet, Pierre Soubelet, pour contrôle de légalité de ces délibérations et/ou de ces contrats.

Le comptable public et/ou le préfet pourrait à l’analyse de ces faits saisir l’action des chambres régionales des comptes pour un nouveau contrôle budgétaire renforcé (notre dernier contrôle datant de 2007). La cour des comptes en profiterait pour infirmer « la rentabilité » présumée par la mairie de notre PPP voirie (rappelons la position de la cour des comptes sur les PPP : Les PPP toujours un contrat à double tranchant)

Nous sommes beaucoup moins optimistes que vous quant à la réaction des élus de la majorité LR en place pour vous apporter support éventuel pour votre demande de commission extraordinaire. Même si certains commencent à se poser des questions grâce à vos interventions étayées, ces derniers votent tous oui à toutes les délibérations proposées par le maire sans poser de question et même ils n’ont pas eu accès aux dossiers faisant l’objet de la délibération pour voter. Ils sont co-responsables du maire et donc de la situation financière dégradée de la commune.

Vous devriez leur rappeler la charte de l’élu qui leur a été lue lors du premier conseil municipal, et en particulier la ligne suivante  » Issu du suffrage universel, l’élu local est et reste responsable de ses actes pour la durée de son mandat devant l’ensemble des citoyens de la collectivité territoriale, à qui il rend compte des actes et décisions pris dans le cadre de ses fonctions. »

et nous avons conclu :

En tout cas merci à vous pour assurer pleinement votre responsabilité d’élus par la communication transparente de vos interventions, par exemple pour cette réunion de conseil municipal du 26 septembre, pour la quelle d’ailleurs la ville n’a toujours pas (en ce jour du 8 octobre) communiqué sur le site internet de la ville le compte rendu succinct avec le récapitulatif des votes.

Bien à vous et nos encouragements pour la poursuite de vos actions d’élu pour l’intérêt général.

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