Le futur du quartier Ledoux : le quartier des architectes ou D’un jeu de Monopoly de la mairie sur le foncier au touché coulé de la qualité de bien vivre du quartier, le tout sans concertation avec les habitants.
Dans le journal de Robinson d’octobre 2016, était annoncé à la page 9 dédiée au cadre de vie et aux différents travaux dans la commune, et dans un tout petit encart l’annonce d’une réunion publique à la Maison des Arts à 20h pour un des projets les plus importants de la ville dans le court moyen terme : le réaménagement du secteur Ledoux.
Il est indiqué que tous les habitants du quartier sont invités à assister à cette réunion pour découvrir le projet. Effectivement les habitants des logements HLM concernés par la destruction de leurs logements semblent avoir été avertis dans leurs immeubles respectifs (encore que, une habitante a fait part n’avoir vu l’affichage que le jour même du 18 octobre 2016) mais le quartier et les voisins du quartier devaient être bien attentifs à ce petit encart car nulle part ailleurs était annoncé cette réunion dite « publique » ni sur l’affichage municipal ni sur l’agenda en ligne sur le site internet de la ville et cela malgré nos relances par tweeter à l’intention de la ville et de la préfecture des Hauts de Seine sur le sujet.
https://twitter.com/EELV92350/status/788266862589145088
#Plessis réunion publique ce soir Maisondesarts 20h pour devenir Ledoux, puisque @PlessisRobinson ne communique tjrs pas ni site ni panneau
Et pourtant le réaménagement du secteur Ledoux est véritablement structurant pour notre commune :
- il y est déjà fait mention dans le PLH de 2015-2020 pour l’objectif 2018-2020 ave destruction de 400 logements sociaux dont le foyer logement d’Artagnan avec reconstruction d’environ 1900 logements comme extension de la cité jardin sur le plateau et cela sans PLAI.
- Et la révision du PLU mentionnait outre l’OAP (Opération d’Aménagement Programmé) Novéos pour après 2020, l’OAP Ledoux qui devait démarrer dès 2017 . Cela concerne une zone de superficie de 6,5 ha composé de 480 logements sociaux, du collège Ledoux, d’une résidence pour personnes âgées et de l’Eglise Sainte Magdeleine, pour y construire 1700 nouveaux logements dont les 480 détruits, ce qui correspond à une densification trois fois supérieure à celle de la dernière tranche de la cité jardin.
Pour rappel nous indiquions déjà notre opposition à ce projet Ledoux dès la présentation du PADD et dans notre avis sur la révision du PLU , aussi bien en terme de développement durable, de mixité sociale et du caractère de densification élevée. Le projet de l’OAP présentait aussi des questions quant au devenir du collège Ledoux et de la résidence pour personnes âgées qui étaient programmés à la destruction.
Mais pire une étude urbaine avait été lancée suite à la délibération du conseil municipal du 30 juin 2016 et qui devait avoir pour objectif unique de mener une réflexion pour requalifier le quartier. Cette étude urbaine n’a pas été présentée pour validation au conseil municipal ni même à la commission en charge des projets d’urbanisme.
Il semblerait même que le projet présenté à la réunion du 18 octobre n’ait pas fait l’objet d’une présentation au conseil d’administration des OPDHLM des Hauts de Seine, qui n’ donc eu comme éléments qu’un protocole d’accord sur l’aménagement du secteur Ledoux. Ce protocole d’accord confirme l’objectif de densification de 1700 logements soit 120 000 m2 de surface plancher pour y loger 3970 habitants (taux moyen 2/3 pers/log) alors qu’à ce jour n’y résident que 1100 personnes.
Comment ?
– par la destruction de 448 logements sociaux à Ledoux et de 38 logements au Moulin Fidèle (place des Alliés) et pour reconstruire 486 logements HLM uniquement sur le secteur Ledoux
– et par la construction de 1220 logements privés dont 220 au Moulin Fidèle et 1000 à Ledoux.
Nous noterons de suite que les « vœux » de meilleure mixité sociale du maire et de l’OPDHLM92 sont très vite démentis à la lecture de ce protocole en supprimant tous les logements sociaux de la place des Alliés au Moulin Fidèle et en y reconstruisant que des logements privés. Les personnes habitant place des Alliés ne pourront donc pas être relogés dans le neuf dans leur secteur comme mentionné dans le protocole
« Il sera systématiquement proposé aux habitants le relogement prioritaire dans le neuf sur le site »
Lors de la réunion publique du 18 octobre 2016, le maire a également insisté sur ce point : pour les habitants de logement sociaux sollicités à déménagement, ils auront « la possibilité de revenir dans le quartier où ils ont vécu et cela pour revenir dans le quartier où ils ont leur habitude d’école, crèche, voisinage pour le confort affectif des gens ». Bref une promesse qui ne peut être tenue pour les habitants actuels place des Alliés du quartier Moulin Fidèle !
La réunion publique du 18 octobre annoncée en catimini a ainsi permis de faire découvrir, non pas une étude ou un projet soumis à débat, et concertation avec les habitants mais directement le projet quasi finalisé avec les plans de l’architecte Xavier Bohl et le phasage prévu pour les démolitions des logements sociaux.
Le journal de Robinson de novembre 2016 intègre une partie de présentation de la réunion et du schéma de principe : un quartier appelé pompeusement « quartier des Architectes » alors qu’il aurait pu s’appeler « Ledoux touché coulé». En tout cas, il ne s’agit en aucun cas d’un projet respectant l’esprit écoquartier, comme cité dans le journal de Robinson de novembre 2016.
- Tout d’abord l’un des principes de base de l’écoquartier est la concertation qui est placée au cœur du processus d’un développement durable. Ainsi dans un écoquartier, les habitants sont impliqués dès la conception du quartier ou au démarrage du projet de réhabilitation.
Ce qui n’est aucunement le cas pour le quartier Ledoux car les habitants ont été mis sur le fait accompli concernant la proposition de réaménagement de leur quartier et nombreux des habitants conviés ont fait part en cours de la réunion de leur colère et incompréhension pour l’aménagement de leur quartier. Et certains habitants ont fait part des difficultés d’information sur la réunion du 18 octobre 2016 et d’autres n’avoir pas reçu de compte-rendu de la réunion de 2015.
Enfin et à raison Monsieur Zablot président de l’amicale des locataires, a indiqué lors de la réunion que pour un projet aussi structurant, il y aurait du avoir consultation de la population en raison de l’article L300-1. Et comme d’habitude Monsieur le Maire de ne pas répondre aux bonnes questions qui dérangent et de s’en prendre aux « socialistes » « qui ne sont jamais contents », . Il considère ainsi que la « concertation c’est ce soir » (la réunion du 18 octobre), « c’est les gens qu’il croise dans la rue, c’est son petit carnet, c’est les problèmes qu’il règle ».
Une interprétation de la démocratie par Monsieur le maire qui présente indéniablement un avantage de proximité mais aussi un risque potentiel de dérive de décision par une seule personne voire clientéliste …
- En terme de développement durable, ce n’est pas une rivière qui circule autour des immeubles prévus qui en fait un écoquartier à elle toute seule. Le développement durable intègre outre des objectifs de biodiversité et de réduction de consommation d’eau, des critères en terme gestions des déchets et surtout de construction pour la réduction de la consommation énergétique, et de critères spécifiques en terme de qualité de matériaux de construction et de chantiers. Pourtant à notre question sur le sujet la maire et l’architecte ont confirmé qu’il n’y aurait pas de charte de construction pour les nouveaux logements aussi bien en terme de développement durable, isolation énergétique que de qualité de prestation (emploi artisan locaux, pas de recours à de la sous-traitance en chaîne…) . La réponse de l’office d’OPDHLM92 a été que l’office ne pratiquait pas de charte de construction mais qu’elle appliquerait uniquement les normes en vigueur. Quant à l’architecte du projet, Mr Bohl, présent à la réunion du 18 octobre est la qualité esthétique de prestation avec « des belles pierres ».
Bref les constructeurs n’auront qu’à respecter les normes actuelles (même avec la géothermie qui au Plessis-Robinson ne couvre que le chauffage et pas les besoins en eau chaude). Pour rappel pour la dernière cité jardin construite, les normes appliquées ont été vite dépassées. Aujourd’hui les appartements de 2007 et 2008 sont classés en terme de performances énergétiques (DPE) en deçà de D et quant à la qualité, de nombreuses des constructions ont fait l’objet de réalisations de piètre qualité voire de malfaçons impactant pas uniquement l’esthétique (corniches) mais aussi des fonctions structurantes des immeubles. Ainsi de nombreux immeubles ont rencontré des soucis d’infiltrations avec la rivière.
Concernant justement la rivière, toutes les réparations inhérentes aux erreurs de conception et l’entretien ont d’abord été prises en charge par la SEMPRO avant transfert à la commune. Nous payons annuellement aujourd’hui (via à nos impôts) 148 k€ HT par an pour la rivière à elle toute seule, en sus du coût des entretiens des espaces verts de la cité jardin de 163 K€ HT (source : article JF Papot, Coûts d’entretien de la rivière et des seuls espaces verts de la cité « Jardin » au Plessis-Robinson). Le même modèle semble également prévu avec la nouvelle rivière du quartier des architectes.
- Enfin l’écoquartier doit gérer aussi les mobilités en favorisant les transports doux tels que l’usage des vélos. Or aujourd’hui la ville ne gère pas du tout la problématique de mobilité en particulier liée à la circulation automobile inhérente à l’augmentation de la population déjà vécue (28 324 habitants en 2015 soit plus de 28 % de croissance entre 1999 et 2009) mais surtout future avec 1200 logements privés supplémentaire.
Densifier (trois fois plus que l’actuelle cité jardin) et dans un secteur déjà saturé et sans offre structurante de mobilité est une hérésie. Pourtant le maire nie le problème.
Ainsi lors de la réunion du 18 octobre, à la question d’une habitante relative à l’augmentation du trafic automobile avec un accroissement (compte tenu de l’augmentation du nombre d’habitants) du parc de véhicules estimé de 729 à 2556 véhicules pour le même quartier, la réponse du maire est ubuesque: « les voitures vont disparaître dans les sous-sols alors qu’aujourd’hui selon le maire « tous les espaces verts sont occupés par des voitures ».
Monsieur le maire, rappelez vous Les voitures n’ont pas que pour objet de rester garées mais aussi de rouler sur les routes en particulier matin et soir pour les déplacements quotidiens domicile-travail.
Or le tramway T10 n’est pas prévu avant 2021 et les logements de nouveau quartier des architectes seront déjà livrés (en plus en pleine phase de travaux du tramway). Quant aux pistes cyclables, rien n’est prévu non plus par la ville depuis des années hormis les aménagements cyclables hors champ de compétence de la ville : ceux de la zone d’activité privée Novéos et sur les axes départementaux.
Qu’avons nous appris lors de la réunion du 18 octobre 2016 ?
– Objectifs génériques annoncés du projet par Monsieur le Maire
- « Prolonger la cité jardin jusqu’à l’avenue Paul Langevin »
- « Rénover le quartier avec un projet d’architecture classique pour une mixité de logements privés et sociaux pour remplacer le caractère quartier social monofonctionnel actuel par une mixité de logements privés et sociaux »»
- « Reconstruire le patrimoine social sur site. »
- « je ne veux pas de quartiers ghettos. » « C’est un peu politique ce que je vais dire, le gouvernement est entrain de prendre le logement social comme un logement dépotoir on nous impose de plus en plus des familles lourdes et on risque de voir le logement social se ghettorisé. »
– Objectifs en terme de qualité de construction tels que présenté par Monsieur le Maire
- Le quartier des architectes en lieu à la place du quartier Ledoux : « Des beaux immeubles » « pour offrir du beau à tout le monde. »
- « Logement social pied dans l’eau », « cité lacustre plus que cité jardin » selon les propos mêmes du maire . « L’eau va inonder ce quartier. »
– Devenir du collège Ledoux
- Monsieur Devedjian, président du conseil départemental des Hauts-de-Seine aurait la veille le 17 octobre acquiescé sur le principe de destruction du collège Ledoux pour laisser place à un projet immobilier avec l’objectif de reconstruire un collège neuf avec gymnase intégré dans la ZAC Novéos mais sans que la mairie n’ait défini une zone précise de relocalisation. Deux options selon le maire seraient encore à l’étude. La durée d’étude pour reconstruire un tel collège serait à minima de 5 ans.
- Le maire aimerait reconstruire le collège au même endroit que la cité pour donc créer une cité scolaire (une façon de densifier encore plus l’espace et donc de donner plus de place pour la construction immobilière) mais Monsieur Devedjian n’y serait pas favorable et en plus le projet de création d’un nouveau lycée nécessiterait un délai plus long.
- Ce nouveau collège serait prévu pour 600 enfants afin d’accueillir la nouvelle population et serait également comme le projet du Lycée avec un objectif international (pratiques de langues). En effet Monsieur le Maire a évoqué que le collège Ledoux actuel prévu pour 400 enfants se vidait du fait d’une image un peu dégradée (même si récent) et qu’il était très énergivore.
- A noter que concernant le projet de Lycée neuf international, l’aval de la région sous présidence de la majorité LR n’est pas encore certain et pas acté dans le PPI (programme Prévisionnel d’investissement) de la Région. Les délais pour l’obtention d’un nouveau Lycée serait donc plus long que celui pour l’obtention du nouveau collège (donc bien au delà de 5 ans ! évanouie la promesse d’un nouveau lycée au cours du mandat du maire ?).
– Pour l’église Sainte Magdeleine au 6 rue François Mansart :
- Elle serait déplacée selon le maire pour « faire une jolie place » à côté du marché et de la maison des arts. Même si le 2 plans masse auraient été réalisés, un sans déplacement du collège et de l’église, et avec déplacement, c’est ce dernier qui a été publié sur le journal de Robinson de novembre 2016.
- L’aumônier a pris la parole « pour faire part de son étonnement que le maire considère comme acquis le déplacement de l’église et que les paroissiens souhaitaient rester sur la même parcelle et le diocèse veut la reconstruire sur place.
- Le maire a du rectifier son propos en indiquant que la décision de démolition/reconstruction appartenait bien au diocèse mais qu’il souhaitait qu’ « une belle église soit reconstruite » car il trouve l’actuelle « très laide, un bunker d’un autre temps ».
– La présentation du séquençage du réaménagement en deux phases focalisé en priorité sur les dessins d’intention pour mise en valeur de la qualité architecturale au lieu de présenter de façon concise et bien visible les bâtiments (numéro et nom de quartier) pour permettre aux personnes habitants les logements sociaux d’avoir de suite la réponse à leur préoccupation principale : quand vais-je être impactée par un déménagement/relogement ? Ce qui a entrainé de nombreuses questions d’habitants du type « j’habite tel bâtiment N°X de la rue Y, quelle année vais-je devoir déménager ? »
Il est d’ailleurs à déplorer que ce récapitulatif de phasage n’ait même pas été publié dans le journal de Robinson de Novembre dans le même supplément dédié au renouvellement urbanistique de la ville avec description du projet du quartier des architectes.
Seules les personnes du premier rang pouvaient discerner les annotations de rues correspondant aux 2 phases. Nous vous retranscrivons ci-dessous nos notes de lecture et de réponse du maire aux habitants.
– Phase 1 :
- Tour Nicolas Ledoux au 10, 12 rue Nicolas Ledoux (100 logements) : 30 personnes auraient déjà été relogées (et donc 30 libres) et cela sans attendre la fin de l’enquête sociale
- Maison RPA (personnes âgées) square Ange Gabriel D’Artagnan (38 logements) : il ne resterait plus que 3 personnes âgées qui y habiteraient et donc 35 logements seraient déjà vides.
- 1 square JA Gabriel
- 1-5 allée Louis le Vau
– Phase 2 : dans 2 – 3 ans ou 3- 4 ans selon les réponses du maire qui souhaite être prudent dans les délais selon la conjoncture économique (liée à la commercialisation des logements privés)
- 2 au 6, Allée Hervey
- 22 au 27 place des Alliés
- 5 allée Charles Garnier
- 20-22 rue François Mansart
En parallèle 350 logements seraient reconstruits. La construction d’immeubles sera effectuée non seulement après démolition des bâtis mais aussi dans des secteurs du quartier ne faisant pas l’objet de démolition dans le secteur Ledoux : l’exemple concret celui du square Michael Ange.
– Les modalités techniques de relogement des personnes
- Même prix de loyer global à surface de m2 constant MAIS Superficie potentiellement différente en fonction de la typologie des familles et à l’exercice d’activité professionnelle mais la mairie « pourrait entendre des demandes particulières ». Vu que le maire ne savait pas répondre aux habitants pour expliquer le pourquoi du comment de ce maintien de prix au m2 constant, c’est le responsable de l’office OPDHLM92 qui explique que l’office va supporter le reste du charge du coût entre le montant (loyer+charges) nouveau et le (loyer+charges) ancien car même si les charges nouvelles devraient être moins importantes grâce à une meilleure isolation, le loyer nouveau charges comprises sera plus élevé du fait que les nouveaux logements seront en catégorie supérieure PLUS ou PLS alors que la logements détruits correspondent à des conventions d’aide du type PLAI. Mais cet effort de l’office OPDHLM92 ne sera limité que pour les personnes faisant l’objet du relogement (Lors du départ de ces personnes, la nouvelle entrée se fera au tarif normal correspondant à la catégorie du nouveau logement). Toutefois la valeur locative réelle est celle utilisée pour fixer la taxe d’habitation. Le maire n’a pas souhaité répondre à notre question à ce sujet et a botté en touche en la « traitant de hors sujet ».
Hors la question est loin d’être hors sujet pour une famille modeste qui risque de voir son budget entamé lourdement par une augmentation de sa taxe d’habitation en conservant un logement à m2 constant mais avec une valeur locative bien supérieure.
- Relogement en fonction des logements libérés (fourchette de 212-232 logements sociaux auraient été libérés et réattribués annuellement lors des deux dernières années) et des logements neufs construits. Aussi les logements de la phase 1 pourraient être bien concernés par une option de relogement en 2 étapes : un premier logement est alloué en bail précaire en attendant un nouveau logement.
- Accompagnement personnalisé, voire aide au déménagement sur mesure pour les personnes âgées
- Pas de nouveau dépôt de garantie
Pour finir nous remontons ci-dessous les prises de paroles pertinentes d’habitant(e)s des logements concernés et qui reflètent bien l’aberration du projet et les réponses inadaptées du maire :
SUR LE POURQUOI DE LA DEMOLITION :
– « Gouverner c’est prévoir » Si cette opération (de démolition) était prévue, pourquoi avoir réhabilité ces logements ? »
Le maire a confirmé que les logements du quartier Ledoux ont faits l’objet de réhabilitation intérieure (cages d’escalier repeintes …) et extérieure (Fenêtres changées, toitures isolées, …) et une habitante de préciser que les rénovations ne datent que de 2013 pour la cuisine, la salle de bain, l’électricité, le gaz, le ravalement.
Toutefois le maire continue de requalifier les logements sociaux du quartier Ledoux « de véritable passoire énergétique malgré ravalement et une géothermie pas autant efficace qu’elle devrait l’être. »
SUR LA DENSITE DE RECONSTRUCTION :
– « Immeubles concentrationnaires avec vis à vis »
Pas de réponse du maire spécifiquement à ce point précis mais la réponse suivante : « Ce n’est pas la densité qui est un problème mais c’est la façon dont densité est organisée ce quartier sera très joli avec de l’eau avec de la verdure aux normes actuelles nous ne gagnerons pas d’argent sur cette opération, cela risque plutôt de nous coûter de l’argent mais le bien être des habitants n’a pas de prix. »
Et pourtant l’expérience budgétaire montre que cela rapporte bien de l’argent court terme à la commune pour remplir les caisses de la commune très endettée (la 8ème ville la plus endettée de France). Les ressources fiscales liées aux impôts locaux entre 2010 et 2014 se sont accrues de 12,97% soit en moyenne 3,94% par an. Et cette année 2016, malgré le maintien des taux, la ville va donc engendrer des ressources fiscales liées aux impôts locaux purement communaux de 500 000 euros sur un total de 24,8 Million d’euros, soit une augmentation de 2 %. Cette manne nouvelle ne provient pas seulement de la part collectée par les nouveaux habitants mais aussi d’une part collectée supplémentaire pour tous les habitants avec l’évolution de la base d’imposition. Et pourtant la croissance de population orchestrée par le maire ne permet largement pas de contenir l’encours de la dette par habitant puisque celui ci s’est accru de 390 % depuis 2000 selon l’article du PS du Plessis-Robinson La bonne gestion du maire LR Philippe Pemezec ?.
SUR LA QUALITE DE VIE
– « J’ai du mal à entendre à que les immeubles sont dégradés » « vous allez rendre les gens très malheureux » des personnes âgées qui vont quitter leur logement et qui le vivent très très mal »
Aux nombreuses Inquiétudes remontées pour les personnes âgées, le maire répond « Le Français est très râleur, toujours inquiet, peur de tout, qu’il s’imagine qu’on va lui faire toutes les entourloupes de la terre »
Les entourloupes, oui Monsieur le Maire les habitants du quartier Ledoux commencent à les comprendre. C’est comme ça que l’absence de confiance grandit dans notre Vème république envers un type de classe politique dirigeante et institutionnelle exécutante qui ne sert pas l’intérêt général et le peuple.
-«Est-ce que vous avez pensé aux enfants et aux parcs car j’ai l’impression qu’il n’y a plus de parcs pour les enfants. Vous allez trouver de la place pour mettre des parcs ? »
La réponse du maire n’est pas rassurante : « Regarder la première phase de la cité jardin toute la ville va se promener dans la cité jardin on va reproduire ce modèle. »
Or il n’y a pas de parcs avec espaces de jeux pour les enfants dans la nouvelle cité jardin et que vu l’absence également de parcs pour canins, les déjections canines sont souvent présentes sur les pelouses et cela malgré les interdictions sous forme d’abord d’incitation puis d’alerte à amendes qui ne dissuadent ni les maîtres ni les chiens.
Une cité cela ne doit pas être que jolie et belle pour s’y promener mais aussi un endroit où l’on vit tous ensemble avec des bancs pour les bavards et promeneurs, des parcs et espaces de jeux dédiés aux jeunes enfants à proximité de leur habitat, des endroits pour les animaux de compagnie très nombreux (autant que de maîtres potentiels en raison de la densité).
Pour conclure finissons par l’interpellation sur le mieux être par un jeune adulte de 31 ans qui a grandi au Plessis-Robinson :
-« Sur quelle base vous vous appuyez sur un mal être des habitants du Plessis-Robinson »
– « à aucun moment je n’ai le ressenti d’insécurité et de ghetto cela me gêne un peu d’entendre ça »
-« Est-ce que vous avez consulté l’ensemble de la population ? »
– « Aujourd’hui la vie est belle mais cela ne suffit pas, il n’y a pas de commerces de proximité au Plessis-Robinson… ».
Effectivement le projet du quartier des architectes ne fait nullement apparaître la création de nouveaux commerces ou lieux de service (crèches …) pour répondre au besoin des 1700 nouveaux habitants du quartier. Qui a parlé de mixité fonctionnelle ?