Hold up sur la Résistance d’un Pasqua boy pour rendre hommage à son mentor

Après le hold up du nom des « Républicains » par l’UMP, voilà que maintenant l’hommage d’un « Pasqua Boy » envers son mentor se transforme en hold up du mouvement pluriel de la résistance.

En effet lors du conseil municipal du Plessis-Robinson du 10 juillet 2015 dernier, les élus de la majorité ont tous suivi leur maire, Mr Pemezec, pour voter la destitution de notre Place de Résistance au profit du nom de Place Charles Pasqua.

L’hommage de M Pemezec à son « père spirituel » sur son blog le 30 juin dernier n’est pas une surprise.

En effet « Comme Balkany ou Devedjian, Pemezec est un « Pasqua boys» détecté, couvé et parachuté dans la banlieue rouge par lʼancien homme fort du département, Charles Pasqua » (extrait du livre « 92 clan du président » de Hélène Constanty, Pierre-Yves Lautrou ).

« Après l’élection de son protégé Philippe Pemezec  à la mairie en 1989, le Plessis fut amplement soutenu par le patron du département qui en fit la ville pilote de son programme de rénovation urbaine Pacte 92, et permit sa transformation. » (extrait du Parisien du 7 juillet 2015)

Par contre pousser cet hommage jusqu’à renommer la Place de la Résistance en Place Charles Pasqua en indiquant dans le rapport du conseil municipal (cf extrait ci-dessous) que « nul ne peut mieux que lui incarner cet esprit de résistance » est une insulte à l’histoire de la France et un préjudice majeur à la reconnaissance du pluralisme politique et apolitique des différents mouvements et réseaux de la résistance française et en particulier du comité de la résistance du Plessis-Robinson qui réunissait des apolitiques (le clergé compris) et des citoyens engagés de toute consonance.

extrait rapport CM 100715

Extrait point 7 rapport CM 10072015

En tout cas cet hommage à M Pasqua ne peut en aucun cas satisfaire l’esprit gaulliste de rassemblement. Rappelons nous que le général De Gaulle  était venu lui le 27 janvier 1945 , en tant que président du gouvernement provisoire, rencontrer lors de sa visite dans le sud du département, les différents acteurs de ce comité de la résistance dont le docteur Pierre Bailly, président du Comité local de Libération et maire du Plessis-Robinson, trois de ses adjoints, le curé, une représentante des familles de fusillés (Source Histoire d’archives 45 de la ville du Plessis-Robinson). 

D’autre part, cet hommage oublie des passages de la vie de cet homme politique.

– Charles Pasqua est cofondateur  du SAC, Service d’Action Civique, « une association controversée au service du Général de Gaulle après 1960, qualifiée de police parallèle » (Source1 : Wikipedia).

– Charles Pasqua était en outre « un habitué des tribunaux » (Source : le Monde du 30/06/15).  Il a été mis en cause dans plusieurs affaires politico-financières dans les années 2000 et a été relaxé dans six d’entre elles mais condamné à de la prison avec sursis deux fois » (Source2 : Wikipedia).

  • Pour l’affaire de la Sofremi (Source3 Wikipedia), la Cour de justice de la République, le reconnaît en avril 2010 coupable de « complicité d’abus de biens sociaux et complicité de recel ». Il est de plus condamné à un an de prison avec sursis, avec confusion des peines avec sa condamnation pour l’affaire du casino d’Annemasse pour des faits de « faux, financement illégal de campagne et abus de confiance ».
  • Enfin Charles Pasqua est décédé avant que la décision de son appel pour l’affaire Hammon ne soit prononcé. Pour rappel le  21 janvier 2013, le tribunal correctionnel de Versailles condamnait Charles Pasqua à deux ans de prison avec sursis, à une amende de 150 000 euros et à deux ans d’inéligibilité pour « détournement de fonds« .

Outre que nous ne pouvons que regretter que l’ensemble de ces infractions n’aient jamais été converties à minima en une peine d’inéligibilité lors de sa vie active de politique (qui ne s’est achevée qu’en 2011), à la suspension de ses droits civiques et au retrait de son grade d’officier de l’ordre national de la Légion d’honneur de son vivant, nous ne pouvons accepter qu’une ville ne donne le nom de quelqu’une de ses rues, places, avenues à un homme politique qui a été condamné pour des actes de délinquance politique et financière fortement répréhensibles.

C’est pourquoi nous EELV du Plessis-Robinson

– faisons part de notre opposition la plus ferme à ce que le nom de Charles Pasqua soit attribué à la dénomination d’un place de notre ville au risque de l’assimiler à la notation « triple C Connivences, Corruptions, conflit d’intérêt » attribuée par les auteurs de « 92 connection » au système mis en place dans les Hauts-de-Seine, 

– et nous exhortons le maire à ne pas confirmer son hold up du mouvement de la résistance en destituant notre bien commun, la Place de la Résistance.

 

A la vue des premiers commentaires reçus, nous lançons une pétition en ligne sur www.Petitionpublique.fr  et invitons les citoyen(e)s du Plessis-Robinson  à la signer !

 

 

 

 

 

 

 

 

3 commentaires pour “Hold up sur la Résistance d’un Pasqua boy pour rendre hommage à son mentor”

  1. Je suis robinsonnaise depuis mon enfance, ce que je suis devenue aujourd’hui, est largement due å ce que notre commune m’a offert lors de mon enfance et de ma jeunesse. Aujourd’hui, j’ai 50 ans et je suis abasourdie, scandalisée et totalement ecoeurėe… Comment notre maire peut-il ignorer å ce point l’histoire et les valeurs de notre pays ??
    J’aime ma ville et je ne veux pas que qu’elle affiche le nom d’un individu aussi détestable. Pire, pour remplacer « La Place de la Résistance » c’est un mauvais cauchemar !!
    Il faut se mobiliser, s’opposer, pas possible d’accepter cela !!! Non pas possible !!!!
    Je serai avec tous ceux qui proposeront une action d’opposition.
    Vive le liberté, vive la citoyenneté et vive le Plessis !

  2. Nous citoyens sommes comptables de ce genre de pratiques. Combien d’entre-nous qui à Levallois, à Puteaux ou au Plessis-Robinson ont donné mandat à des maires condamnés par la justice ou éthiquement condamnables ?
    Ces politiques finissent par intégrer un sentiment fort d’impunité confortés par la difficulté de la justice à prouver les délits et la durée des procédures éventuelles.
    Merci à EELV, anticor et les autres associations citoyennes pour leur vigilance.

  3. Le cv judiciaire de Charles Pasqua (Wikipédia) devrait être imprimé sur la plaque :

    Affaire du siège de GEC-Alsthom Transport : Relaxé en 2010 par la Cour de justice de la République des accusations de « complicité et recel d’abus de biens sociaux »

    Affaire de la Sofremi : Condamné en 2010 à une année de prison avec sursis pour « complicité d’abus de biens sociaux et complicité de recel »

    Affaire du casino d’Annemasse : Condamnation définitive en 2010 à 18 mois de prison avec sursis pour « faux, financement illégal de campagne et abus de confiance »

    Affaire pétrole contre nourriture : Relaxe en 2013 pour corruption et trafic d’influence

    Affaire de la Fondation Hamon : Condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis, à une amende de 150 000 euros et à deux ans d’inéligibilité pour « prise illégale d’intérêt »

    Affaire des ventes d’armes à l’Angola : Relaxe en appel des chefs de trafic d’influence passif et de recel d’abus de biens sociaux

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